N'empêche. Après ce pur moment de sagesse enfantine (oh, comme j'adore mon Petit homme !), je me suis mise quelques instants à la place des parents dont la fille veut vraiment devenir camionneuse ou mécanicienne, ou commandant de bord, inspecteur de police, chef de chantier, réparatrice de pylônes, tailleuse de pierre, bûcheronne ou ingénieure dans l’électronique, que sais-je encore, bref ces métiers dits « masculins » et dont l’appellation se féminise à outrance.

Oui, oui, je vous entends déjà : « Mais c’est génial ! Si elle est motivée, elle va s’éclater dans ce boulot ! ». Faut pas se leurrer. La mixité professionnelle, c’est bien. Mais quand cela touche à la chair de notre chair, on a tendance à tiquer. Ce qui est tout à fait légitime. Vous imaginez votre fille dans une classe de « mecs » ou sur un chantier de travaux publics, victimes peut-être de quolibets sexistes ? Il y a de quoi s’inquiéter, non ?

En fait, je pense que l’on paniquerait moins si on était mieux informé sur le métier désiré, sur la formation qui peut y mener, sur les débouchés, si on interrogeait celles qui sont déjà passées par là , etc. Et si on faisait aussi plus confiance à sa progéniture…

Bon, c'est dans ces moments-là que je me dis que j'ai de la chance d'avoir un fils. Oui, mais si un jour, il m'annonçait : "Maman, je veux devenir sage-femme" ?!