Personnellement, je ne me déplace pas dans une salle obscure pour aller voir ce genre de films. A la limite, je les regarde lorsqu'ils passent à la télé. Le cinéma doit me faire rêver, vibrer, espérer... Si c’est pour me replonger dans mon quotidien professionnel ou celui des autres, j’avoue que cela m’ennuie plus qu’autre chose. D’autant que les vies filmées sont souvent tristes à pleurer, loin de la réalité et plutôt macho (cherchez la femme !) : cadre licencié serial killer, menteur ou escroc, jeune diplômé pilotant une restructuration, stagiaire gérant le passage aux 35 heures, DRH empêtré dans ses scrupules, patron aux méthodes de management loufoques…

Bon là, je ne vous parle que des productions françaises. Mais jetez un oeil du côté des Américains et vous entrez tout de suite dans la grosse machine caricaturale et moralisante. Des exemples ? La firme (Tom Cruise), Wall Street (Michael Douglas/Charlie Sheen), Harcèlement (Michael Douglas/Demi Moore), Working Girl (Mélanie Griffith) ou Baby Boom (Diane Keaton). J'avoue que ces deux films m'avaient plutôt bien amusés. Une exception tout de même dans cette sauce hollywoodienne : Erin Brockovich (jouée par Julia Roberts), véridique à 98%, selon la "vraie" héroïne.

Non, décidémment, lorsqu'il s'agit de filmer l'univers du travail, je préfère de loin les documentaires. Ma préférence va vers ceux liés au monde ouvrier. Je les trouve particulièrement justes et touchants. Je pense là à Femmes Précaires, Les prolos, 300 jours de colère, Silence dans la vallée, tous signés par le journaliste Marcel Trillat. Une série tournée au coeur de la réalité. Et plus récemment, J'ai très mal au travail de Jean-Michel Carré, sorti dernièrement dans les salles, après une adaptation diffusée sur Canal +. Voici la bande-annonce.



Et vous, qu'aimez-vous côté ciné-doc sur le travail ?