Paraît que les femmes ont un drôle de rapport avec l’argent. Elles économisent au lieu d’investir. D’un autre côté, elles ont l’image du panier percé et avouent être souvent en découvert. Le banquier leur fait peur, elles ne savent pas du tout gérer leur argent, ni le faire fructifier, préférant laisser Monsieur s’en occuper. Leur salaire est encore considéré comme un revenu d’appoint pour le couple. Et lorsqu’elles gagnent beaucoup, elles culpabilisent. Sans oublier que pour négocier un devis avec un client, un salaire avec un recruteur ou une augmentation avec un chef, c’est la bérézina !

touteslesfemmesmeritentdetreriches La psychothérapeute Colette Dowling est sans doute l'une des premières en 1999 à avoir dénoncé cette ambivalence dans Le complexe de Cendrillon. Plus près de nous, en 2006, la journaliste Alix Foriel a tenté d’intéresser les femmes à l’épargne, à la Bourse et à l’immobilier dans un guide très bien fait, L’argent est une affaire de femmes. Je ne sais pas si ce livre a marché, mais si le sujet vous intéresse, Alix Foriel prodigue aussi de judicieux conseils sur Terrafemina. Toujours en 2006, Lois P. Frankel avec Ces filles sympas complexées par l’argent pointe du doigt les 75 erreurs (!!!) commises par les femmes et qui freinent leur autonomie financière. Enfin, dernier-né sur cette thématique, Toutes les femmes méritent d’être riches de Olivier Seban, sorti fin août dernier, annoncé comme un best-seller et qui rendra sans doute riche son auteur, un coach financier, déjà millionnaire !

Moi ce qui me rassure, c’est que selon ce sondage daté d’il y a deux ans, les complexes et les préjugés autour des femmes et de l’argent volent en éclat avec les jeunes générations. Tant mieux !

Bon, je vous laisse. Faut que je fasse mes comptes. Je sais déjà que la fin du mois va être un peu juste. C’est mon banquier qui va être content...