Avez-vous déjà entendu ces phrases :
- Pour un enfant, rien ne vaut sa mère.
- Un enfant, ça grandit vite. Faut en profiter avant qu’il ne soit trop tard !
Typiquement, le genre d’expression qui vous culpabilise lorsque vous travaillez. Et bien, tenez-vous bien. Ce sont de fausses vérités !

meres_coupables_Giampino "Une mère qui travaille n’est ni une mère absente, ni une professionnelle tronquée. Les enfants dont les mères travaillent ne vont ni mieux ni moins bien que les enfants dont les mères s'occupent à plein temps". C’est Sylviane Giampino, auteur du livre à succès Les mères qui travaillent sont-elles coupables ? qui l’a dit haut et fort lors de la formidable conférence-débat organisé par le réseau HEC au Féminin, le 23 octobre dernier.
J’y étais, et d’entendre cette psychanalyste et psychologue auprès des jeunes enfants et de leur famille depuis plus de 25 ans, battre en brèche ces idées reçues, cela a fait un bien fou à toutes les working girls présentes dans la salle.

Allez, encore une petite phrase insidieuse, que même certaines d’entre vous ont laissé sur ce blog.
- Ce n’est pas le temps passé avec un enfant qui compte, mais la qualité de ce moment.
Que nenni ! Pour Sylviane Giampino :

"L’invention du temps de qualité passé avec ses enfants a engendré l’idéologie de la disponibilité parentale. Les enfants ont besoin de repères, de rythmes, de "plate-forme de sécurisation". Il n’est pas fondamental d’être rentré tous les jours avant l'heure du bain. Par contre, il est fondamental que les parents soient les supports et les témoins des étapes importantes de leur grandir (épreuves d'évaluation, spectacle de fin d’année, etc) ; présents et accompagnants aussi des phases de fragilité (maladies, échecs, peines d'amitié ou de coeur). Si on a peu de temps, l’enjeu est de permettre à l'enfant d'anticiper, les présences ou les absences, et d'être fiable dans les engagements. Leur sécurisation affective en dépend."

Pour aller plus loin sur le sujet : une interview de Sylviane Giampino pour la Revue Réalités Familiales de l'Unaf et pour le site Femmes-emploi.

Alors, déculpabilisée ? ;-)