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samedi 4 juillet 2009

Elle a réalisé le rêve de sa vie : devenir infirmière

femme4 J'ai repéré son parcours sur Facebook et aussitôt, je me suis dit qu'il fallait que je vous le fasse partager. Avec son accord bien sûr. Elle a accepté avec grand plaisir. Alors voilà, je vous présente Pascale, 42 ans, qui après s'être "morfondue" dans un poste d'assistante comptable pendant onze ans, a décidé de réaliser le rêve de sa vie : devenir infirmière.

Qu'est-ce qui a déclenché ton envie d'être infirmière ?
Je voulais être infirmière depuis mes 15 ans. Mais en terminale, une conseillère d'orientation m'a dit que je n'avais plus le droit de passer le concours avec un bac B, ce qui était complètement faux. Et j'ai fait l'erreur de ne pas m'être renseignée ailleurs. Je suis donc allée en fac "pour faire quelque chose" mais sans aucune motivation. J'ai passé une licence administration économique et sociale, puis j'ai été assistante comptable chez un expert comptable. Mais l'envie de devenir infirmière ne m'a jamais vraiment quittée.

Quel parcours as-tu suivi pour y parvenir ?
J'ai passé une première fois le concours d'infirmière à 29 ans, sans aucune préparation. J'ai échoué haut la main. J'avais alors un enfant de 2 ans. J'étais de plus en plus mal dans ma vie professionnelle. Il fallait que je tente à nouveau le concours avant d'être trop âgée. En accord avec mon patron, j'ai été licenciée en 2000. J'ai préparé le concours à l'aide du GRETA pour une remise à niveau en français et une aide pour les tests psychotechniques demandés pour l'écrit. J'ai réussi le concours en 2001. J'ai suivi 36 mois de formation à l'institut en soins infirmiers de ma ville, à Montbrison.

Cela t'a-t-il paru difficile ?
A l'époque, j'avais 35 ans et 2 enfants de 8 ans et 5 ans et demi. J'étudiais quand ils étaient couchés, après 21 h ou les matins dès 4 h du matin. Oui, ça a été très difficile pour plusieurs raisons :
- j'avais des problème de mémoire. Les premiers temps, j'oubliais au fur et à mesure ce que j'apprenais !
- les études d'infirmière demandent beaucoup de travail et une énorme "pression" tant à l'école que pendant les stages. Mon école est réputée pour être une des meilleures et élimine les personnes plutôt que de les voir échouer au diplôme...
- je me suis beaucoup remise en question : cela a été assez douloureux mais très salutaire. J'ai souvent failli tout arrêter. Il fallait "rentrer dans le moule" et j'ai eu beaucoup de mal à accepter certaines contraintes parce qu'on est toujours jugé, évalué.

Comment ton conjoint a-t-il vécu ton virage professionnel ?
Mon mari a tout de suite été d'accord pour que je fasse ces études. Mais il m'aidait peu. Il était artisan, donc souvent absent. J'ai évolué, changé psychologiquement, je me suis épanouie et peut être "émancipée" par rapport à lui. Ce qu'il a assez mal vécu. J'ai eu pas mal de reproches de sa part. Il me disait : "depuis que tu es infirmière..." Bref, notre vie de couple en a fortement pâti. Nous sommes actuellement en instance de divorce et bien que nos problèmes dataient d'avant, mes études d'infirmière n'ont fait que les empirer.

Comment ton virage professionnel a-t-il été compris par ton entourage ?
Ma famille et mes amis étaient contents pour moi et fiers que j'y sois arrivée. Mes enfants m'ont beaucoup aidé. Dans mes moments de découragement, et malgré leur jeune âge, ils me soutenaient en me disant : "Tu ne vas pas arrêter ce que tu rêves de faire depuis si longtemps !".

Aujourd'hui, où exerces-tu ton métier ?
Dans un petit hôpital de ma ville à Montbrison, au service pneumologie - cardiologie.

Quelles satisfactions en retires-tu ?
C'est que du bonheur ! On me dit plus ouverte, plus épanouie. Pour rien au monde, je ne laisserais ma place. On relativise beaucoup, on n'a pas l'impression de donner car pour moi, c'est normal mais on reçoit beaucoup. Je ne regrette pas mon choix, juste de ne pas l'avoir fait avant !

(Encore un grand merci Pascale pour ton témoignage)

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samedi 27 juin 2009

Quand les femmes cadres se rebiffent

Elles s'escrimaient à dénoncer les faits depuis des années. Sans résultat. Elles pourront désormais brandir des chiffres pour prouver qu'elles avaient raison.

Elles ? Ce sont les 2 836 femmes cadres actives du secteur privé qui viennent de révéler, à travers une enquête exceptionnelle, leur sentiment et leur vécu face à l'égalité professionnelle.

Et les résultats sont implacables :

  • près de 70% des femmes cadres se cognent au plafond de verre
  • 55% se disent méfiantes face à leur évolution de carrière. Et plus elles sont âgées, plus elles sont pessimistes
  • 55% estiment que leur(s) congé(s) de maternité a freiné leur évolution professionnelle
  • 59% sont insatisfaites face à l'égalité salariale
  • 65% ont le sentiment de ne pas bénéficier d'actions concrètes en matière d'égalité professionnelle. Or les entreprises les plus dynamiques sur le sujet sont celles où les femmes cadres se sentent le plus en confiance et donc le plus motivées. Dommage que la majorité des entreprises n'aient pas encore compris que la motivation de leur vivier féminin est synonyme de performance !


equilibres

En tout cas, je peux vous affirmer qu'un sentiment de victoire soufflait sur l'assistance lors de la présentation de cette étude jeudi dernier.
D'abord, parce que pour la première fois, des femmes cadres de 43 réseaux professionnels sortent de leur silence et s'affirment comme "un corpus social visible et solidaire" (Armelle Carminati, associée d'Accenture France et directrice d' Accent sur Elles).
Ensuite, parce que la France qui légifère sur ces questions depuis 1983 détient là la preuve qu'"il faut revisiter l'efficacité des dispositifs d'aides et de promotion de l'égalité salariale et professionnelle dans les entreprises" (Elisabeth Tomé, chef du Service des droit des femmes et de l'égalité).
Enfin et surtout, parce que cette enquête appuiera le rapport que Brigitte Grésy, Inspectrice générale des affaires sociales (IGAS), est en train de peaufiner en vue de la concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur l'égalité professionnelle prévue en septembre prochain.

Nul doute que la rentrée sera chaude et... allez j'ose... rose ;-)

Baromètre de confiance des femmes cadres, réalisé en ligne par l'institut de sondage LH2, le cabinet Equilibres et 43 réseaux de femmes cadres (soit plus de 23 000 femmes), entre le 13 mai et le 3 juin 2009.

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samedi 20 juin 2009

Tout pour elles dans Madame Figaro

Madame_Figaro_Toutpourelles Bienvenue aux lectrices du magazine Madame Figaro ! :-)
J'ai eu le plaisir d'être interviewée par Morgane Miel, journaliste pour Madame Figaro, dans le cadre d'une enquête judicieusement intitulée "Les femmes actives font blog". Quatre autres blogueuses y sont représentées :Alice Audoin, experte du développement durable ; Françoise Gri, la présidentE ;-) de Manpower France ; Bénédicte Desforges, formidable femme flic et la dynamique Marlène Schiappa de Maman travaille.

Cerise sur le gâteau, la psychanalyste Sylviane Giampino analyse notre engagement de femmes actives blogueuses.

Un merci tout spécial à la photographe Flore Aël qui m'a bien fait rire avec ces idées de mise en scène. Pour celles qui n'auraient pas compris le sens de la photo, les rubans roses que je serre telle une madonne entre mes mains symbolisent les fils de la Toile que je cherche à relier entre nous toutes. L'effet réseau au féminin en somme !

Pour lire l'extrait me concernant, c'est par ICI. Vous y trouverez même un indice sur mon projet top secret...

La totalité du dossier est à découvrir dans le numéro du magazine (papier) daté du samedi 20 juin 2009 (page 36).
Et hop, dans ma revue de presse !

EDIT du 2 juillet : le dossier Les femmes actives font blog vient de paraître sur le site du Figaro Madame.

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dimanche 14 juin 2009

Mère - fils : pourquoi on en parle moins ?

mere_fils Le hasard a voulu que je tombe dernièrement sur un article intitulé "Mère/Fille : je t'aime, moi non plus ?" Et je n'ai pas pu m'empêcher de m'écrier, un peu excédée "Encore !!!". Oui parce que la littérature autour de la liaison miroir/rivale/fusionnelle entre une mère et sa fille, elle inonde les rayons des librairies et les pages des magazines féminins. Bien plus que le rapport entre une mère et son fils. Faites donc un détour par Google ou sur Amazon, et vous le constaterez par vous-même. On y parle même davantage de la relation père/fils !

Etrange, non ?

A-t-on fait le tour du lien qui unit une maman à son petit bonhomme ? Se limite-t-il – comme j'ai pu le constater en fouillant le sujet – à une histoire d'amour et de désir, à une impossible séparation, à une relation malmenée (ou mal menée), à une énigme, un thème brûlant, fondé sur l'interdit, quand ce n'est pas carrément un thème qui vire au people.

Et si on restait un peu plus terre-à-terre ? Je m'adresse là aux mamans qui ont un fils, petit ou ado. Il y en a forcément dans les lectrices de ce blog ;-) Quel genre de relation avez-vous avec lui ? Percevez-vous tout le côté paradoxal ou unique de votre "couple" ? Quelle image vous renvoie-t-il de votre féminité ? Quel type de difficultés (si elles existent) rencontrez-vous dans son éducation ? Cherchez-vous à être une "éducatrice féministe" avec lui ? Plus dur : comment l'aidez-vous à devenir un homme heureux et équilibré ? Ben oui, je veux tout savoir ! ;-)

Je précise (pour celles qui ne le savent pas) que je suis moi-même la maman d'un pré-ado qui n'en finit pas de grandir, de m'épater et de me faire rire. Tiens, à ce titre, je vous recommande le site de Muriel Gilbert, une ex-collègue de travail, et ses savoureuses chroniques sur son héritier : Au secours, mon fils m'apprend la vie.

Allez, qui commence ? ;-)

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jeudi 4 juin 2009

Estime de soi, confiance en soi, affirmation de soi : où en êtes-vous ?

Voici trois expressions que j’entends souvent dans la bouche d'amies et de collègues de travail. Et j’ai même eu l’occasion de les lire ici ou là dans les commentaires de certaines d’entre vous. Mais parlons-nous bien toutes de la même chose ?

  • L’estime de soi, c’est le résultat du regard que vous portez sur vous-même, votre apparence physique, vos compétences, vos réussites personnelles et professionnelles, la richesse de votre vie affective. Sachez que si votre comportement est cohérent avec vos propres valeurs, vous la renforcez.
  • La confiance en soi : elle se manifeste lorsque vous faites face à une situation précise. C’est une prédiction qui s’appuie sur votre expérience et vous permet de résoudre avec conviction une problématique ou d’atteindre un objectif précis.

Attention : l’estime de soi et la confiance en soi ne vont pas forcément de paire. Vous pouvez avoir confiance en vous et avoir une mauvaise estime de vous-même. De même, une bonne estime de soi est incompatible avec le fait de vouloir "dominer" les autres par exemple.

  • L’affirmation de soi : c’est la capacité de prendre votre place avec indulgence et confiance au milieu des autres, de savoir dire "oui" et "non" clairement. C’est aussi savoir demander et recevoir. Savoir dire "non" parfois, c’est dire "oui" à soi.

Attention : ne confondez pas affirmation de soi et agressivité. User de la persuasion et de la pression n’est pas s’affirmer.

Voilà. Maintenant que vous percevez mieux ces trois notions, quelle est celle qui vous manque ou vous ressemble le plus ? Et que faites-vous pour l’atteindre ou la conforter ? Tous les conseils et toutes les expériences sont les bienvenues :-)

NB : Ce billet est largement inspiré de celui publié sur le blog de Natmatiss et rédigé par Maryse Hania, consultante et coach, que je remercie chaleureusement au passage.

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