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samedi 8 août 2009

Stress et cancer : on nous aurait menti ?

La nouvelle est tombée le 14 juillet dernier et a fait autant de bruit qu'un pétard mouillé. Elle est parue dans Le Figaro (le journal papier, pas le site web) et j'ai beau la relire, je n'arrive toujours pas à y croire.

De quoi s'agit-il ? Je vous mets l'intro :

« Contrairement à certaines croyances populaires, une grande enquête vient de montrer qu'il n'y a aucun lien entre choc psychologique et cancer. »

stress.jpgPour résumer : un deuil, un stress, une dépression ne seraient pas « des facteurs causals dans la survenue d'un cancer » !!! Encore mieux : « 4 enquêtes montrent même une liaison inverse pour des cancers féminins ». Une étude publiée en 2004 sur le stress professionnel réalisée auprès de 69 886 infirmières américaines ne permet pas « de prédire une incidence accrue de cancer du sein ». Une autre étude prouve même « un risque moins grand de cancer chez les déprimés » !!!

Il est vrai que jusqu'ici l'influence du stress et/ou de la dépression sur la survenue d'un cancer n'avait jamais été prouvé scientifiquement. Avec cette moisson d'enquêtes, il semblerait bien que le lien n'existe vraiment pas. J'avoue rester sceptique. D'autant qu'une coach spécialisée dans le stress au féminin m'a certifiée dernièrement tout le contraire ! Et puis, n'a-t-on pas toutes un exemple de loin ou de près dans notre entourage qui pourrait nous faire croire le contraire ?

En tout cas, c'est tout à fait le genre d'info à ne pas faire circuler dans les couloirs de sa boîte. D'ici qu'elle arriverait aux oreilles de votre chef... ;-)

Le Figaro a tiré cette information de la Revue d'épidémiologie et de santé publique (juin 209). La synthèse peut être consultée en version anglaise et française.

Je vous conseille par ailleurs l'excellent dossier de l'INRS sur le sujet : Le stress au travail.

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mercredi 22 juillet 2009

Le plafond de verre ou le plancher de glu ?

Cette vidéo date un peu mais elle est toujours d'actualité. Malheureusement...

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vendredi 17 avril 2009

Miss Potins des couloirs

blablabla … Tu sais que Eric va bientôt changer de bureau pour aller dans celui de Sandrine qui elle va partir au 5ème étage juste à côté de Josiane de la compta non mais quelle idée de déménager au 5ème faudra qu’elle descende au 1er pour chercher son café remarque c'est pas plus mal puisqu'elle souffre de rétention d’eau ça lui fera de l'exercice d'autant que l’ascenseur est en panne depuis une semaine et on se demande ce qu’ils font aux services généraux dis tu as vu le petit nouveau ? il a de ces yeux et un nom qui finit en "i" m’a l’air d’être d’origine italienne ou corse tu crois ? je préférerais italien les Corses bôf en tout cas il est marié au fait t’es libre pour le déjeuner oh t'es au courant ? Suzanne de la DRH vient d’accoucher oui des jumeaux elle n'est pas prête de revenir celle-là juste avant de partir en congé mat elle m’a envoyée une demande de formation pour une session d'une journée sur un sujet dont je ne comprends même pas l'intitulé quand je pense que la direction part à l’étranger pour un séminaire d’une semaine à la fin du mois oh zut la photocopieuse est encore en rade qui c’est qui n’a pas mis de papier dans la cassette ? toujours les mêmes qui doivent s’en charger non mais c’est vrai à la fin les filles de l’accueil elles font quoi de leur journée c’est comme dans les toilettes tu as vu ? à 13 heures tu peux déjà plus t’essuyer les mains tiens sens qu'est-ce que tu penses de mon nouveau parfum ? faudra qu’on boive un verre un de ces soirs après le boulot c’est toujours sympa de se rencontrer en dehors de la boîte ça créé des liens on pourra papoter tranquillement…

Toute ressemblance avec une collègue de travail existante ou ayant existé ne serait vraiment pas fortuite ;-)

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mercredi 4 mars 2009

Parentalité en entreprise : et la femme qui n'est pas mère ?

charte_parentalite observatoire_parentalite Vous avez vu ? En ce moment, on ne parle plus que de ça. De la fameuse parentalité (avec la Charte et L’Observatoire), des pratiques des entreprises en faveur des salariés-parents, de ce besoin devenu tout à coup irrépressible de tout mettre en Å“uvre pour que les mères – et les pères – puissent concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale grâce aux crèches d’entreprise, aux congés parentaux, aux aménagements des conditions de travail pour les femmes enceintes…

Alors, oui, bien sûr, c’est bien. C’est même super que des entreprises et associations commencent enfin à chouchouter ainsi leurs collaborateurs mères et pères.

Mais…

A force de ne s’intéresser qu’aux parents, et aux mamans en particulier, ne risque-t-on pas de frustrer les femmes sans enfant ou celles qui ont des enfants déjà bien grands, voire indépendants ?

Je me faisais la réflexion parce que j’ai une amie, la quarantaine, célibataire et sans enfant, qui l’autre jour, a demandé à passer en temps partiel avec une préférence marquée pour le mercredi comme jour non travaillé. Histoire de "casser" la semaine mais surtout parce que c’est le seul jour où elle peut s’adonner à une passion toute personnelle.

Refus catégorique de la hiérarchie.

Les personnes prioritaires face à ce genre de demande, ce sont les mamans salariées ! Prendre le mercredi lorsqu’on est célibataire, c’est presque une aberration. "Prenez le vendredi ou le lundi !" lui a-t-on rétorqué. Mon amie n’a pas pu s’empêcher de trouver l’argument injuste…

J'avoue que quelque part, moi aussi, ça me chiffonne… Et je me dis que les entreprises qui s'investissent dans l’égalité professionnelle H/F devraient vraiment se préoccuper de toutes les femmes salariées. Sans aucune exception.

A (re)lire aussi : Ces femmes si brillantes mais si seules

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jeudi 29 janvier 2009

Tu t'es trompée : y a pas de "e" à "auteure" !

illustrations Elles sont charcutières, électriciennes, maçonnes, cuisinières, ouvrières, chômeuses, mais dès qu’elles pointent leurs escarpins dans la hiérarchie, elles masculinisent leur titre. Bénédicte P. devient Directeur général, Marie-Françoise S. Directeur administratif et financier, Catherine L. Directeur des ressources humaines, Karine C. Secrétaire général (voir le Carnet des Echos). Bizarre, non ? "Comme si féminiser un titre risquait de nuire au prestige d’une fonction" écrit Isabelle Germain dans Si elles avaient le pouvoir.

Vous allez me dire qu’il y a des choses sur le plan de l’égalité professionnelle qui valent sans doute plus le coup de se battre. "Il est vrai qu’entre une augmentation de salaire leur faisant atteindre le niveau des hommes et un "e" à leur titre, le choix est vite fait, dixit Isabelle G. Mais elles n’ont ni l’un ni l’autre. Elles n’ont probablement pas l’un parce qu’elles n’ont pas l’autre."

Même constat du côté de Benoîte Groult dont je recommande la truculente biographie Mon évasion. Cette féministe qui se revendique écrivaine avait fait de l’emploi du féminin son cheval de bataille au milieu des années 80 en présidant la Commission de Terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions (ouf !). Elle n’a récolté que rires et sarcasmes, de la part des hommes comme des femmes. Selon Benoîte G., le blocage serait une question de mentalité. "Rendre invisible dans le vocabulaire l’accession des femmes à de nouvelles fonctions, c’est une façon de la nier". Une réflexion qu’Isabelle G. résume en trois mots : "Nommer, c’est légitimer".

Alors verra-t-on un jour fleurir sur les cartes de visite : Doctoresse ? Députée ? Colonelle ? Manageuse ? Matelote ? Média-planneuse ? Metteuse en scène ? Officière ? Pédégère ?...

Si vous avez envie d’aller plus loin sur le sujet : je vous recommande Le guide Femme j’écris ton nom (sur le site de la Documentation française). A la page 58, vous découvrirez de nombreuses équivalences de métiers hommes/femmes.

PS : le titre de ce billet renvoie à une remarque de Grand Homme en référence à "Qui est l’auteure ?" dans la colonne droite de ce blog ;-)

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