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jeudi 30 octobre 2008

Ces femmes si brillantes mais si seules

lestoilesdaz Il parait qu’une femme cadre sur cinq vit seule. Plutôt citadines, bourrées de diplômes, ces working women se sont battues pour réussir leur vie professionnelle. Accrochées à leur autonomie financière, passionnées par leur travail, elles mènent en parallèle une vie sociale, associative et culturelle intense. Jusqu’au jour où….

"A 40 ans, certaines paniquent, car elles n’ont pas vu le temps passer et n’ont pas d’enfants" analyse la psy Marie-France Hirigoyen, dans une interview donnée au magazine L’Entreprise en avril dernier. Le témoignage de Stéphanie citée dans le blog Les cadres sur le divan est à cet égard poignant : "Tous ces visages, tous ces contacts, et le soir, je me retrouve toute seule chez moi... pas de petit ami, pas d'enfant... je suis seule comme un chien."

A l'autre extrémité, d'autres revendiquent haut et fort cette solitude. Un choix, pas toujours bien compris par l'entourage, conséquence souvent d'une vie de couple dont elles ont mesuré toutes les limites, comme l'a bien illustré mercredi soir le reportage Des célibataires heureuses dans le JT de France 2.

Et cette réalité, mal ou bien vécue, vire même au phénomène social : les trois quart des célibataires sont des femmes. 5 millions en tout ! Il est aussi brillamment décrypté dans le dernier livre de MF Hirigoyen Les nouvelles solitudes.

Mais tout de même, je m’interroge. Lorsqu'une femme cherche à réussir sa vie professionnelle, à être indépendante, est-elle vouée à la solitude ? Est-ce là le prix à payer ?

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mardi 28 octobre 2008

Avez-vous pris votre DIF ?

dontforget Oui, vous savez, ce droit individuel à la formation ? Depuis 2005, il vous permet de vous former 20 heures par an cumulables pendant 6 ans maximum, que vous soyez en CDI, en CDD, en temps partiel ou à mi-temps. Normalement, votre entreprise est tenue de vous informer du nombre d’heures restant à votre compteur. Jetez un Å“il dans votre bulletin de paie. C’est généralement au mois de janvier ou de juin que vous y trouverez votre décompte. Vous pouvez aussi trouver l’info sur l’Intranet de votre entreprise. Sinon, n’hésitez pas à frapper à la porte de votre DRH ou de votre supérieur hiérarchique. Parce que ce n’est pas lui qui va spontanément vous rappeler que vous pouvez vous former… Entre nous, il a plutôt tort car les salariés risquent de prendre tous leur formation au même moment avant les 6 ans fatidiques. Mais bon, il fait comme il veut. C'est lui le patron...

La bonne nouvelle dans ce dispositif, c'est que si vous êtes en congé maternité, que vous avez pris un congé parental ou d’adoption, vos heures d’absence sont prises en compte dans le calcul du DIF. Merci à la loi de 2006 sur l’égalité salariale entre femmes et hommes !

Attention : si le DIF est un droit, ce n’est pas un dû. Votre employeur peut vous refuser la formation que vous lui réclamez, mais pas plus de deux années civiles de suite. Au-delà, vous pourrez bénéficier d’un congé individuel de formation (CIF) par le Fongecif (si l’organisme accepte votre formation !). Votre employeur devra alors financer une partie des frais.
A noter : normalement, le DIF permet de se former en dehors de ses heures de travail (pas sur vos RTT !!!). Mais dans les faits, il s’exerce souvent sur le temps de travail. Dans les deux cas, vous continuez à être payé et tous les frais sont à la charge de votre employeur (déplacement, hébergement, allocation formation si la formation est hors temps de travail).
Bon à savoir : vous pouvez aussi utilisez le DIF pour financer un bilan de compétences ou une VAE.
Deux sites utiles : Service-Public précise toutes les modalités du DIF. Keldif donne la liste des accords DIF par branche professionnelle.

Voilà, c'était mon petit billet info pratique de la semaine ! :-)

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samedi 25 octobre 2008

Prix des femmes formidables 2008 : cruel dilemne !

femmes_formidable J’ai eu la chance de participer jeudi au Prix des Femmes Formidables 2008, récompensant des initiatives bénévoles portées par des femmes, organisé par l’hebdomadaire Femme Actuelle. Non pas en tant que candidate, mais en qualité de membre du jury. C’était une belle expérience, mais aussi très frustrante.

Une belle expérience parce que j’étais entourée de personnalités prestigieuses : Stéphanie Fugain, fondatrice-présidente de l’association Laurette Fugain, Christine Janin, présidente-fondatrice de l’association A chacun son Everest, Véronique Poivre d’Arvor (la femme de PPDA), fondatrice de l’association La Maison de Solenn, la réalisatrice-productrice Yamina Benguigui (plus star que elle tu meurs !), membre du Haut conseil à l’Intégration, des représentants d’institution humanitaires et associatives - France Bénévolat (partenaire-phare du Prix), le Secours populaire, Athlètes du monde présidé par le perchiste Jean Galfione (beau comme un dieu !) -, des représentants de fondations comme WWF France, Fondation Nicolas Hulot, et bien sûr le staff du magazine Femme Actuelle. Sans oublier, Laeticia Hallyday, marraine comme les années précédentes de ce troisième Prix. Simple, avenante, souriante, elle a distribué des bises à tout le monde (oui, oui, même à moi !), manifestement ravie de participer à cette nouvelle session.

L’expérience était aussi très frustrante car il s’agissait de récompenser trois lauréates sur les dix finalistes. Même si toutes seront fiancièrement récompensées - 40 000 euros de dotations -, trois d’entre elles monteront sur le podium. J’avais étudié leur dossier quelques jours auparavant. Et j’ai passé des heures à les départager. Un vrai crève-cœur...
Comment juger des femmes qui luttent au quotidien dans le domaine de l’enfance, de la solidarité et de l’environnement ? Sur quels critères leur attribuer un Prix alors que toutes ces femmes ordinaires font des choses extraordinaires ? Fallait-il privilégier Christiane qui soutient les familles d’enfants toxicomanes au détriment de Fatima qui utilise le maraîchage comme chantiers d’insertion ? Plutôt Anne qui lutte pour faire adopter des enfants porteurs d’un handicap physique ou moteur, ou Amandine qui transforme des déchets industriels en objets artistiques ? Plutôt Marie qui aide les précaires ou Sophie qui répond aux problématiques relationnelles parents/enfants en les accueillant dans une… cuisine ? Délicat, difficile, terrible !

Les débats ont été passionnés et passionnants, chacun défendant les actions de leurs femmes préférées. Finalement, un consensus s’est dégagé et trois lauréates ont surgi de la sélection. Leur nom ne sera officiellement divulgué que le 1er décembre, car le classement risque d’être bouleversé par le Coup de cÅ“ur des internautes, appelés à voter entre le 3 et le 16 novembre sur le site de Femme Actuelle. En tout cas, toutes ces femmes formidables seront invitées le 25 novembre à La Cantine du Faubourg à Paris pour assister à un concert privé de Cali. Le jury aussi sera de la partie. Une belle soirée en perspective ! Oh zut ! J’ai oublié de demander à Laeticia si Johnny allait l’accompagner 8-)

EDIT : je précise que j'ai été membre du jury après m'être inscrite sans trop y croire, sur le site de Femme Actuelle. J'ai été tirée au sort avec Danièle, une autre internaute, que je salue au passage. Rien à voir donc avec ma fonction de blogueuse. Incroyable hasard tout de même, non ? ;-)

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mercredi 22 octobre 2008

Que sont-elles devenues ?

Celles et ceux qui lisent ce blog depuis plusieurs mois savent que j’ai pris l’habitude de mettre en avant des initiatives, des témoignages, des passions de femmes qui me touchent particulièrement. Je me suis dit que ce serait peut-être sympa de savoir ce qu’elles étaient devenues depuis leur coup de projecteur sur ce blog. Et je les ai donc recontactées. Toutes ne m’ont pas répondues. Peut-être le feront-elles à cette occasion...

yuki-sandra Sandra et Yuki, deux jeunes étudiantes de 25 ans, elles étaient parties faire un tour du monde en 2006 pour rencontrer des filles de leur âge, et avaient créé dans la foulée l’association "81 femmes". Je les avais suivies jusqu’en 2007, année de leur retour en France.
Et depuis ? Elles multiplient les expositions photos, les conférences sur leurs rencontres, et ont monté un documentaire. Un livre sortira prochainement sur leur aventure. Sur le plan professionnel (parce qu’il faut bien vivre), Yuki est devenue responsable commerciale pour une marque de casques de moto design. Sandra, passionnée de musique depuis des années, s’est lancée comme auteur, compositeur, interprète, et se produit sous le nom de Marine Goodmorning avec un joli brin de voix. Une future star ?

babayagas Les Babayagas, ces trois militantes féministes, octogénaires et septuagénaires, avaient décidé de monter une maison de retraite autogérée et réservées aux femmes âgées. La ville de Montreuil leur avait octroyé un terrain après 10 ans de lutte.
Et depuis ? "Le changement de Municipalité et l’élection de Mme Voynet comme Maire semblent avoir levé les derniers obstacles". Une entrée dans les murs est même prévue pour… bientôt (les Babayagas m'ont fait promettre de garder le secret !). Les plans de la maison communautaire ont été modifiés, un étage rajouté, ce qui amène à 25 le nombre de studios proposés. La motivation des Babayagas ne faiblit pas. Thérèse Clerc, 81 ans, fer de lance de ce projet et quarante ans de combat féministe au compteur, s’est même vu décerner la Légion d’Honneur, en juin dernier !

lestoilesdaz Marie, licenciée à 56 ans de son poste d’assistante de direction, elle lançait sa petite activité de télésecrétariat, et en parallèle faisait des animations commerciales dans des grandes surfaces en coupe-charcuterie.
Et depuis ? En 2007, elle a décroché un CDD de secrétaire à temps plein, puis en 2008, deux autres à temps partiel. Le deuxième devait déboucher sur un CDI. Promesse non tenue de la part de l’employeur. Marie l’a attaquée au Prud’hommes, "sans avocat, faute de moyens financiers". Elle a perdu face au "jeu de manches et bagou" de l’avocat adverse. Aujourd'hui, elle a abandonné "à regret" sa petite entreprise de secrétariat à distance "faute de clients". Elle s’est inscrite dans 12 agences d’intérim qui ne lui proposent aucun CDI "pas à mon âge !" et continue ses animations commerciales le week-end.

cherche_job Elisabeth avait une idée géniale : vendre des tee-shirts estampillés : Cherche job.
Et depuis ? Elisabeth qui aime à répéter qu’elle n’est pas une "business woman", compte les offrir aux associations impliquées dans l'aide aux chercheurs d'emploi. Et déjà elle rebondit sur un autre projet : un salon de thé à la déco très méli-mélo, chaleureux, un peu loufoque, avec des produits du terroir. Elle a trouvé un local dans le vieux Nice et l’a baptisé "Le You-Ouh Café". Ouverture prévue le 1er décembre !

MARIE_DECKER Marie, handicapée depuis ses 20 ans, quatre filles, s'était lancée dans la création d’une entreprise.
Et depuis ? Elle a tout arrêté. Problème d’argent, problème de couple, elle a préféré sauver le second. La liquidation de la société a été prononcée récemment. Mais cette expérience lui a permis d’enchaîner sur une nouvelle aventure professionnelle. Depuis fin 2007, elle est responsable de projet pour le portail Handicap. Elle s’est aussi impliquée dans le projet Esthétique & Handicap pour lequel elle a été modèle. "Cette année m’a poussée à de nombreuses réflexions sur le sens de la vie, du travail, de l’amour. La méditation m’a aussi beaucoup aidée. Aujourd’hui je me sens plus forte, épanouie !" m'a-t-elle confiée.

formation Gaelle, cette maman au chômage avouait être obligée de frauder pour suivre des études de droit, avec l'objectif de devenir avocate.
Et depuis ? Elle a mis ses études en stand by pour se lancer dans... l'écriture ! Blogueuse anonyme, elle est l'auteure de nombreuses notes très décomplexées sur la sexualité féminine. Elle a finit par se faire repérer par la presse qui lui commande des articles sur cette même thématique. Deux livres sont également en préparation. Sorties prévues en 2009.

Catherine, assistante de direction, 47 ans, intérimaire, espérait en vain décrocher un CDI.
Et depuis ? Elle n'a plus de missions depuis mi-septembre dernier. Elle va tenter de se réorienter vers les ressources humaines ou la formation en tant que professeur. Elle se dit "écoeurée" par cette situation et maudit la crise financière.

Natacha, Bac+10, elle avait enfin trouvé un job après 7 ans de recherche. Elle n'a plus alimenté son blog depuis le 18 janvier 2008 et n'a pas répondu à mon mail de relance. J'espère que tout va bien pour elle.

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samedi 18 octobre 2008

Women's Forum 2008 : j'y étais !

Je m’y étais déjà rendue en 2006 sacrifiant un RTT. Cette année, par contre, j'y étais invitée au nom de Tout pour elles 8-) . Juste une journée, vendredi, parce que se payer trois nuits d’hôtels à Deauville, ce n’est pas vraiment à ma portée. Et puis, je me suis dit que cela suffirait. Et bien, non. C’était bien trop court. J’ai l’impression d’avoir passé ma journée à zapper et à courir. Le programme était si riche, les sujets plus intéressants les uns que les autres, que le choix en devenait cornélien.

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mercredi 15 octobre 2008

Crise financière : les femmes auraient-elles pu l'éviter ?

bourse La débâcle des marchés financiers, les parachutes dorés, les milliards trouvés pour sauver les banques… On nous en rabat les oreilles dans tous les journaux. Mais avez-vous entendu ces quelques voix (ici en particulier) se demandant si le monde aurait tourné plus rond avec des femmes à la tête des établissements financiers ?

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lundi 13 octobre 2008

Timing et blues de l’homme moderne

Une note repérée tout à fait par hasard, dans l’air du temps, écrit par Stéphane, dont je ne sais rien de plus à part qu’il est alsacien comme moi ;-) Prenez le temps de tout lire. Vous apprécierez d'autant plus la chute de l'histoire...

temps « Je vis avec mon temps mais je n'en ai plus pour moi. Je ne sais pas pour vous ?

Chaque jour, je reçois 120 e-mails que je traite à hauteur d'une minute par mail.

Chaque jour, je regarde mon profil facebook et en profite pour voir comment vont mes amis sans jamais le leur demander, cela me prend bien 30 mn.

Chaque jour, je vais sur un autre profil social voir qui est venu voir mon profil en attendant Bill Gates, il y en a bien pour 30 minutes aussi.

Chaque jour, je reçois des sms que je lis, auxquels je réponds et je passe quelques petits appels pour répondre aux copains. Cumulés il y en a bien pour deux heures.

Chaque jour, je regarde mon blog et j'essaye en 30 minutes de publier quelque chose.

Chaque jour, je lis la presse locale sur internet avant de poursuivre certains articles sur d'autres sites. Une heure au moins...

Chaque jour, entre les déplacements, les aller-retours vers le bureau, les rendez-vous, les embouteillages, je passe 2 heures dans ma voiture que j'optimise en écoutant des cd relaxants.

Chaque jour, je vais poster mon courrier, prendre de l'essence ou ces petits déplacements qui sont utiles à mon quotidien. Une heure 30 minutes par jour en moyenne.

Chaque jour, je fais quelques courses pour remplir le frigo, apporter mes vêtements au pressing, acheter un livre, une nouvelle paire de chaussettes ou autre chose. 2 heures par jour sont ainsi consacrées à mes besoins personnels.

Chaque soir, je passe une heure et demi devant la télévision pour m'informer par le biais des informations régionales et nationales.

Chaque jour, je reçois 25 newsletters vitales que j'étudie pour rester "up to date" dans mon milieu professionnel. 2 heures suffisent.

Chaque jour, j'essaye de consacrer 1 heure à mes proches, à ma famille, car c'est important pour mon équilibre et le leur.

Chaque nuit, je dors une moyenne de 5 heures et 30 minutes.

Chaque jour, je me lave, cuisine (enfin mange), m'habille, me déshabille, encore 2 heures.

Et le reste du temps, ben je travaille. Et encore je ne suis qu'un homme, je ne suis pas une femme moderne dont les journées bien remplies font, elles, 48 heures. »

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vendredi 10 octobre 2008

Un quiz sympa sur les femmes et le monde du travail

Savez-vous combien de femmes ont un emploi en France, quelle est la profession la plus féminisée, combien gagne une dirigeante ?... Testez vos connaissances grâce à ce quiz sans prétention (repéré sur le blog de RégionsJob).


10 questions, 3 réponses au choix pour chacune, et le tour est joué ! J'attends vos scores avec une pointe de curiosité ;-)

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mercredi 8 octobre 2008

Le MLF a 40 ans. Et après ?

generation_MLF J’y vais ? J’y vais pas à cette conférence de presse ? J’avoue avoir hésité. Parce que le MLF… Un peu trop militant, voire extrémiste, à mon goût. Mais il y a l'héritage, les combats, la "cause", ces 40 ans de lutte pour l’égalité. Il y a surtout Antoinette Fouque, ce bout de femme de 70 ans, psychanalyste, éditrice, ancienne député européenne, avec son accent rocailleux, son engagement, son parcours. C’était l’occasion ou jamais !

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samedi 4 octobre 2008

Après le congé de maternité : crèche ou nounou ?

a_ce_soir Personnellement, j’avais opté pour la crèche collective. J’avais inscrit Petit Homme dans trois endroits différents et par chance (c’était il y a 11 ans !), mon premier choix avait été accepté. Une très belle crèche, située dans un environnement verdoyant, avec une équipe dispo et gentille. C’est vrai que les horaires étaient imposés, les rhumes fréquents, les tétines prêteuses, mais la formule correspondait bien à mon propre rythme de travail et j’avais aussi le souci de socialiser Petit Homme pour son entrée en maternelle. D’ailleurs, c’est souvent cet avantage-là (outre l’aspect financier) que l’on met en avant lorsqu’on hésite avec l’embauche d’une nounou - à ne pas confondre avec la baby sitter - qui garde bébé chez elle ou qui vient chez vous.

Sinon, il existe bien sûr d’autres modes de garde. Parmi les principales :
- La crèche familiale est un bon compromis puisqu’elle permet d’alterner nounou (rémunérée par la commune) et activités collectives.
- La crèche parentale nécessite d'être disponible pour s’investir à son tour.
- La halte-garderie dépanne : on peut y déposer ces enfants juste quelques heures.
- La garde partagée permet d'avoir une nounou pour deux familles, ce qui nécessite de bien s’entendre entre parents.
- La famille avec la contribution des grands-parents (par exemple) lorsqu'ils n’habitent pas trop loin.
Pas facile de s'y retrouver. Et surtout de faire le bon choix entre le bien de bébé, les impératifs financiers, professionnels, géographiques... et bien sûr, les places disponibles. "Le besoin d’accueil non satisfait est évalué entre 200 000 et 400 000 places" (rapport Tabarot, 2008). 10% des 2,4 millions d’enfants de moins de 3 ans n’ont pas de solution de garde (Plan Petite Enfance, 2006). En un mot, la galère !

En fait, ce que je trouve plutôt bien, ce sont les crèches d’entreprises. Elles sont encore rares (plus de 200 en France), on les trouve surtout dans les grosses boîtes. Les horaires pour déposer et récupérer son enfant peuvent être calés sur les vôtres. Moins de stress, un gain de temps certain dans les trajets, la possibilité d’aller faire des papouilles à l’heure du déjeuner, un coût identique à ceux d’une crèche traditionnelle : la formule a de quoi séduire les mamans actives.

Et vous, quel mode de garde allez-vous ou comptez-vous choisir après votre retour au travail ? Et pourquoi ? Vos bons plans sont les bienvenus ;-)

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mercredi 1 octobre 2008

Je souffre au travail

Une lettre-bouée signée Tina : elle y dénonce un "petit" boulot de sous-traitance, un rôle de tampon face à des clients exaspérés, une ambiance qui mine le moral, un état proche de la déprime. Un témoignage sur la souffrance au travail, bien d'actualité...

mal_travail « Mon récit est sûrement celui de beaucoup de "petits" salariés comme moi. Salariés noyés dans la masse, non reconnus par leur employeur, dénigrés dans leur travail, perdus entre l’envie de se battre et de lâcher prise. Bien sûr, ce n’est pas les mines de sel. Après tout, c’est juste 7h par jour… Mais, je n’en peux plus. Il faut y ajouter les angoisses, les larmes aux yeux pour rien, les insomnies, les douleurs musculaires (dues à des soucis de santé antérieurs) amplifiées par l’énervement, l’irritabilité, l’impression de ne plus rien valoir. Chaque soir, j’angoisse pour le lendemain. Chaque week-end est vécu comme un compte à rebours.

Je travaille dans un grand groupe de support technique, plus précisément pour le service de gestion paie d’une grande enseigne de produits culturels. Le hic ? Je fais l’interface entre les salariés de cette enseigne et les gestionnaires de leur salaire localisés dans une autre société. Tout cela sans aucune légitimité professionnelle. Ma société n’étant pas du tout spécialisée dans l’assistance RH et moi encore moins. Je n’ai en effet aucune notion de comptabilité, ni de droit du travail, ni dans les ressources humaines. Pourtant j’ai accès à l’ensemble des fiches de paies de milliers de salariés. Je travaille donc en toute légalité dans le mensonge.

Tout cela est bien sûr très nébuleux pour les salariés concernés. Ils ont juste un numéro de téléphone pour nous joindre. Ils pensent tomber sur un gestionnaire pouvant leur apporter des solutions, des réponses. Et bien non ! En cas d’urgence, je peux juste leur dire : "je transfert votre dossier". Or nous n’avons pas de contact direct avec les gestionnaires, alors que les urgences se multiplient : des salariés avec des erreurs de paie en pagaille, qui reçoivent des attestations Assedic avec un retard de plusieurs semaines ce qui leur génère des soucis administratifs, personnels, financiers sans nom, des salariés en interdit bancaire à cause de leur dossier de maladie traité en retard…

Je prends de plein fouet leur mécontentement, leur incompréhension, leur détresse. Parfois, j’ai envie de les inciter à aller à l’inspection du travail, à informer les syndicats, à monter aux créneaux, à faire des procédures prud’homales. Mais je ne suis pas autorisée à tenir ce genre de discours : je dois "temporiser".

Je suis activement en recherche d’un nouvel emploi, simplement pour fuir tout cela. J’ai fait des études, j’ai quelques années d’expérience professionnelle. Je ne pense pas être perdue mais le mal être au travail, face à cette incompétence généralisée, à cette désastreuse gestion, va m’anéantir si je ne réagis pas très vite.

Peut-être découvrira-t-on aux travers de cette lettre pour qui et avec qui je travaille. Au fond de moi, je le souhaite. Pour qu’éclate enfin cette situation, pour me soulager, pour mon collègue qui est dans la même situation et le même état d’esprit, pour tous les salariés qui pâtissent de cette sous-traitance inhumaine à outrance. Et qui souffrent en silence. »

La photo est issue du documentaire "J’ai très mal au travail" de Jean-Michel Carré

A lire aussi sur ce blog : Aïe ! J'ai un TMS ! et Tu couches ?

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